La prise en compte des enjeux et des caractéristiques du site

Avis collectif écolocitoyen
Description
Avis du Collectif écolo-citoyen de Couëron sur le projet de ZAC des Rives de Loire
Jardin
La partie consacrée au Jardin de Loire semble très exigüe, plutôt un interstice entre deux bâtiments, et non pas un réel jardin,
Pourtant à même situation à Nantes, la carrière Misery a entièrement fait place au Jardin extraordinaire et balayé les projets de construction.
Couëron a besoin d’un parc véritable, elle n’en possède pas. Les espaces de promenade arborés en bord de Loire ne constituent pas un parc à proprement parler.
Il aurait été mieux situé à l’extrémité ouest, en connexion directe avec la promenade côté terrain de pétanque.
Il semble que l'implantation prévue du Parc permet surtout d'optimiser le potentiel de la parcelle, à partir du moment où les ilots d'habitation, installés en peigne, doivent permettre de larges vues sur le fleuve...
A propos des vues sur le fleuve, le rideau des arbres plantés en alignement le long de la voie la masque fortement. Quid d'un Parc d'environ 10000 m² sur l'actuel terrain stabilisé de la Frémondière - qui ne sert qu'à la section pétanque de l'ESC depuis une dizaine d'années - via l'accès facilité prévu entre le quartier Rives de Loire et la salle de l'Estuaire...ce qui renforcerait la trame verte du projet et permettrait d'atteindre l'objectif indispensable d'avoir un vrai Parc urbain au sein de notre ville.
La falaise est-elle solide ? Vu la proximité envisagée avec les futurs bâtiments, n'y a-t-il pas un risque de devoir stabiliser et consolider la falaise, lui ôtant du même coup ses qualités esthétiques et écologiques.
La construction de plusieurs bâtiments va entraîner inévitablement un changement radical des conditions d'éclairement, et donc une modification des conditions de vie de la faune et la flore. Il est nécessaire de conserver un linéaire conséquent sans bâtiment, côté ouest par exemple.
Qu'en est-il de la pollution du site ? La dépollution n'est a priori pas possible. Il ne pourra donc y avoir aucune utilisation du sol, aucun jardin. Le dossier n'est pas assez précis sur ce point.
Liaisons avec le haut de la falaise
Idée pour les constructions : relier chaque partie haute des bâtiments au haut de la falaise, pour aménager à chaque fois des liaisons par le haut, et des liaisons par le bas, en en mutualisant certains pour les passages entre les quartiers du haut et les bords de Loire. Cela éviterait la monumentalité de l’escalier central et de l’ascenseur. A propos d’ascenseur, il y a des références intéressantes sur le fonctionnement à partir de matières recyclés, à Chamonix notamment.
D'un côté le soleil, les arbres et la vue sur la Loire ; de l'autre la falaise et jamais de soleil direct. De ce fait, comment sont conçus et dessinés les appartements. S'ils ne sont pas traversant avec des ouvertures au nord et au sud, il risque d'y avoir véritablement des appartements à l'ombre et des appartements au soleil. C'est un point important pour garantir le bien-être de tout le monde. Ceci est malheureusement à rapporter à la faible part des logements sociaux ou abordables.
Desserte
Question desserte, un tel ensemble de logements neufs ne peut être construit sans un accompagnement véritable de la desserte en transport en commun. C’est un sujet qui doit être travaillé en même temps, et de façon coordonnée. La médiathèque et les associations installées dans les anciens bâtiments de l’usine souffrent tous d’un manque de transport, opérant par la même une sélection parmi les personnes, et privilégiant ceux qui peuvent se déplacer aisément à pied, à vélo ou en voiture. Problématique souvent posée par et pour le SPF.
La circulation quai Fougerat ne pourrait-elle pas s'envisager dans le seul sens Est-Ouest, avec comme terminus la Médiathèque, car les rue de Verdun et Marcel de la Provoté ne sont pas autorisées comme itinéraire de bus ou car.
Le quai Fougerat
Les bords de Loire deviennent le lieu de promenade des habitants de ce nouvel ensemble de logement. Il faut accompagner aussi ce projet par une réflexion sur les circulations, les équipements (bancs, tables, placettes, belvédères…), et surtout sur les traversées de la route, dont il faut réguler la vitesse autrement que par les panneaux de limitation à 50 km/h.
Pour les enfants il y a le parc sur les bords de Loire près de l'ancienne bibliothèque. En revanche, les adolescents et les jeunes adultes manquent de lieu sur Couëron. Le "quai" existe, et des actions notamment pour l'emploi saisonnier y sont organisées, le skate parc est aussi un lieu de regroupements pour les adolescents. Un espace extérieur pourrait-il être envisagé dans ce nouveau quartier pour les jeunes et les moins jeunes. Des paniers de basket ? un parcours sportif ?
Dans les bâtiments en RDC : des bâtiments "communs" : un lieu pour Couëron Ebullition, en envisageant une localisation à l'Est de la parcelle, dans la continuité des équipements publics actuels... et pour mutualiser l'offre de stationnements.
Ou alors des locaux permettant l'installation de médecins ou de spécialités (ophtalmologie, dermatologie...), compte tenu de la carence de l'offre médicale sur notre territoire.
Faire vivre la mémoire ouvrière du site
Nous déplorons le peu de références à l'histoire dans le projet présenté. Comment construire ce nouveau quartier en respectant, rappelant, honorant la mémoire ouvrière du site ?
RAPPEL DE LA PROGRAMMATION
→ 285 logements dont : 70 % de logements en produit libre, 25% de logements en social locatif, 5% de logements abordables
→ accompagnés de services
La programmation n'est pas équilibrée et ne laisse que trop peu de places aux ménages voulant accéder à la propriété avec des conditions préférentielles (seulement 5% de logements abordables).
Nous craignons de voir se créer un quartier avec des CSP+ attirés par une localisation en bord de Loire mais sans attachement particulier avec notre ville. Alors que beaucoup de foyers déjà installés sur la commune souhaiteraient s'inscrire dans ce parcours résidentiel en améliorant leurs conditions de vie et s'en verront privés faute de ressources ou de situations professionnelles pour contracter un prêt immobilier.
Par ailleurs, la loi SRU impose aux villes de disposer d'un parc locatif de 25% de logements sociaux sous peine de pénalité financière. La ville de Couëron n'atteint pas encore 25% de logement social et doit chaque année payer des pénalités financières.
Exemple récent :
Centre ville de Sainte Luce, 121 logements dont 35% en social locatif
ZAC Pirmil les iles : sur la première phase de 500 logements, 35% de locatif social
Mellinet : 1700 logements dont 35 % social, 35 % abordable, 30% libre