protection de la biodiversité en ville
Votre contribution :
Y'a-t-il des martinets noirs et des hirondelles des fenêtres dans votre commune ?
Oui, en effet les 2 espèces sont facilement observables dans le bourg de Couëron dès le mois de mai jusqu'à fin juillet. La première survole les vieilles maisons de bourg en émettant des cris stridents, en soirée et le matin, et la deuxième, par ses nids de boue accrochés contre les façades des bâtiments.
Les monuments et les bâtiments anciens (église et quartier de la boule d'or) représentent un patrimoine historique pour la commune mais aussi de véritables nichoirs pour les martinets. Les 2 espèces se sont adaptées au fil des temps aux construction humaines, leur survie en dépendent presqu'exclusivement.
Vouloir réhabilité par exemple l'îlot de la boule d'or entraine le risque de voir disparaitre les cavités, les interstices et les fissures en les rebouchant pour rénover à juste titre les bâtiments ou en démolissant complétement le batiment pour refaire du neuf. Les constructions nouvelles utilisent des matériaux étanchent et ne présentent plus de possibilités de se loger pour les martinets.
Des solutions existent pour permettre à ces espèces de pouvoirs continuer à cohabiter avec nous, humains, si jamais des travaux d'aménagement devaient avoir lieu sur les bâtiments sur lesquels ils nichent. Pour leur permettre de nicher dans les bâtiments des plus récents aux plus anciens :
- la 1ère est de recenser les espèces et les endroits où elles nichent
- ensuite éviter d'intervenir sur les façades en rebouchant les nichoirs (trous, cavités, etc) et en touchant aux nids d'hiondelles
- si il y a construction de bâtiments prévoir des emplacements pour inviter les espèces
- lors des rénovations, installer des nichoirs externes ou bien prévoir des interstices ou trous
Ne pas hésiter à se rapprocher d'association de protection de la nature.
Pour rappel la loi du 10 juillet 1976, interdit de porter atteinte aux martinets et hirondelles, ainsi qu'à leurs nids, même hors période de nidification
Imaginer le centre bourg pour demain : chaud ! chaud ! chaud !
C'est prendre en considération un paramètre de plus en plus impactant : le réchauffement climatique.
Comment adapter la vie dans le bourg de Couëron alors que le GIEC vient de publier son 6ème rapport et que l'été 2022 a été traversé par des vagues caniculaires.
Pour résumer grossièrement, il faut réduire les émissions des gaz à effet de serre pour régler la cause et s'adapter et changer nos modes de vie et point de vue pour régler les symptômes.
- réduire les GES : réduire l'usage de la voiture dans le centre, permettre aux vélos et aux piétons de pouvoir circuler, réduire l'usage des énergies fossiles avec la pose sur les bâtiments communaux du bourg (mairie, école, centrs socioculturels) de panneaux photovoltaïques, prioriser des matériaux peu carbonés et biosourcés, comme le bois, permettant une isolation plus performante, autre que du ciment et parpaing pour les nouvelles constructions/recontructions s'il doit y en avoir.
- s'adapter : malgré tous les efforts pour réduire l'empreinte carbonée, le problème doit être pris à sa base. Le dernier rapport du GIEC démontre que des évolutions sont inéluctables comme la montée des eaux et du niveau de la mer. La temprature et les degrés montent aussi, évolution inéluctable ? en tous cas, des îlots de chaleur en ville sont bien présent et entretenu par des sols minéralisés. Des études montrent qu'un écart de 10° peut être observé entre des sols déminéralisés avec un couvert végétal et les autres minélisés. Et plus la couche végétale est importante, plus la baisse de la température se fait ressentir.
- La place de la mairie peut facilement trouver un espace central naturel en permettant à la flore spontanée et locale de se développer, voir si on souhaite intervenir, mettre un place un potager nourricier (arbres fruitiers et plantes potagères à partager) comme cela est fait à Nantes à côté de la place de la petite hollande.
- le futur espace Paul Langevin est un des dernier "poumon vert " pour le bourg, si ce n'est le dernier. Les haies de frênes sont à maintenir et restaurer les autres strates herbacées et arbustives.
- les trottoirs enherbés, c'est du vert dans la ville et aussi une façon de déminéraliser les sols, c'est une solution qui n'est pas nouvelle, et des villes comme Rennes se sont lancé dans l'expérience. https://www.vigienature.fr/fr/blog/le-trottoir-enherbe-du-vert-dans-la-ville
Ce ne sont là que des exemples, mais ils sont à dupliquer.
Lutter contre la chute de la Biodiversité, comment protéger la faune et la flore urbaine
Donner les exemples précedents, c'est lutter contre le réchauffement climatique mais c'et aussi lutter contre l'effondrement de la biodiversité.
Quelles sont donc les actions à mettre en place pour protéger la biodiversité en ville ?
- Protection des espèces végétales en les laissant se développer librement,
- aménagement d’espaces verts naturels avec des espèces locales et spontanées (espace langevin)
- création de labels…
L’engagement en faveur de la biodiversité urbaine peut prendre de nombreuses formes :
- Recenser les espèces locales a un double intérêt : avoir de la connaissance et pouvoir sensibilser les habitants sur les espèces présentes et l'intérêt de préserver cette biodiversité, notamment sur l'espace Langevin, qui peut intégrer des zones de nature (haies, mare, prairie, préservation du bois mort) et des jardins potager et devenir un espace d'éducation à l'environnment pour les enfants
- C'est aussi créer des continuité écologiques, qui permettent la libre circulation des organismes vivants et leur accès aux zones indispensables à leur reproduction, croissance, alimentation etc. C'est un élément central, qui doit influencer la prise de décision dans les futurs aménagements du centre bourg. (espace langevin, et à côté
- L'eau est un élément important dans la vie et est un réservoir de biodiversité intéressant, s'il est géré dans ce sens. 2 mares étaient existantes, celle à côté du centre socioculturel et celle de l'espace Langevin. Restaurer, elles pourraint se transformer en habitat naturel pour de nombreuses espèces aquatiques et végétales.
- préserver les arbres anciens qui ont un intérêt écologique qu'un jeune arbre n'a pas, entre autre les vieux chênes des cités Joséphine Evein abritent peut-être encore des lucanes cerf volant, espèce qui se raréfie du fait de la disparition de son habitat (vieux arbres et bois mort). Un arbre mort héberge jusqu'à 1000 espèces et propose des micro habitat bien plus attractif qu'un jeune arbre. Et en vieillant des cavités se forment qui pourront profiter aux mésanges, sitelles,
- Egalement lorsqu'on parle avifaune, les sitelles torche pot,mais aussi les hirondelles ont besoin de terre et de boue pour fabriquer leur nid, ne pas hésiter à laisser des cheminents en terre sans revetement artificiel et ramené par l'homme, afin que ces oiseaux puissent y trouver de la terre, boue et aussi des flaques pour s'abreuver.